Lettres de Marcellin 279: Monsieur Etienne André Celle, vicaire à Saint Julien Molhesabate

Monsieur lAbbé,

Je mempresse de vous rassurer sur la destination de deux frères pour la paroisse de St.Juli[e]n-Molhesabate. Il ne nous reste plus quà prévenir plus prochainement lautorité ecclésiastique et civile afin de ne rien faire sans en avoir lagrément dune manière explicite.

Il y a toute fois une petite entrave dont vous aurez à vous charger. Nos frère brévetés se trouvent tous placés. Je ne pourrai vous en donner que de ceux qui sy préparent pour le mois de mars. Leur institution legale sera retardée de quelques [mois], mais je pense que vous aurez moyen de vous en tirer. Du reste ils seront capable à même de pouvoir se présenter aux prochains éxamens. Veuillez nous dire au plus tôt si cette condition peut vous aller.

[CHAMPAGNAT]

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Notes
Selon Frère Avit (Annales de St-Julien, AM3.85, p. 16) « Mr le Curé, dont le nom nous échappe (Mr Besson), était un bon prêtre déjà âgé (78 ans). Il était fortement secondé par M. Celle, Iun de ses vicaires, lequel écrivit ainsi au Vénéré P.Champagnat le 4 août 1838 : Monsieur, Nous sommes parvenus à trouver des fonds suffisants pour faire un établissement où les garçons seront instruits, tous les pauvres gratuitement; nous avons pour cela une maison dans le bourg, assez vaste mais qui a besoin de réparations; avant de les commencer, nous avons voulu vous consulter pour savoir si vous pourriez nous donner deux de vos frères pour faire Iinstruction à notre chère jeunesse et à quelles conditions. Vos frères réussissent fort bien partout, mais je suis persuadé quils réussiront à St-Julien aussi bien que partout ailleurs, à cause du goût quon a de faire instruire la jeunesse. Si vous pouvez acquiescer à nos désirs, vous rendrez le plus grand service à notre paroisse ». Le pieux Fondateur accepta le poste en vue des vocations quil espérait y rouver et aux conditions de ce temps là… Lex-frère Andéol et le f. Aleaume vinrent prendre possession du poste à la Toussaint ». En fait, comme on peut le voir il sagit de la Toussaint de 1839, et non pas de 1838 comme le laisse entendre Frère Avit. Les Frères ne tardèrent à recevoir le titre dinstituteurs communaux, ce qui déchargeait le Curé de 200 f. de traitement que la commune devait verser aux instituteurs communaux daprès la loi de 1833.

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Daprès la minute, AFM, RCLA 1, p. 136, nº 173

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