Bougé, le 6 octobre 1839.
Monsieur,
Nous avons eu le malheur de perdre la fondatrice de notre maison. Dans le moment que vous eûtes la bonté de mécrire, elle attendait à fournir le mobilier des deux Frères. Elle avait même acheté quelques effets que sa mère garde. Elle la chargé avant de mourir de donner mille francs pour cela, tel que le porte le prospectus. Je vous prie de me dire si les deux Frères que vous aurez la complaisance de nous envoyer achèteront eux-mêmes leur mobilier et dans ce cas, je leur prêterai par interim le nécessaire où je les logerai, ou sil faut que jachète les objets les plus essentiels, comme lits, linge et tables. Je me tiendrai à votre décision. Mais ce qui membarrasse un peu, ce sont les huit cents francs de fondation pour la maison mère, portés dans le prospectus. La fondatrice ny a pas pourvu. Jen ai parlé à sa mère; elle nest pas disposée à les accorder. Nous désirerons pouvoir en être dispensé ou obtenir une diminution, sil était possible. Jespère, Monsieur, que les incidents ne mettront point obstacle à la promesse que vous avez eu la bonté de me faire, de menvoyer deux frères pour le mois de novembre prochain.
Veuillez bien avoir la complaisance de me donner votre décision sur les difficultés survenues, et agréer les hommages de celui qui a lhonneur dêtre, Monsieur, votre très dévoué serviteur,
REVOL, Prêtre.
P.S.: Je désirerais recevoir au plutôt votre obligeante réponse.
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Notes
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AFM 129.68